Les syndicats des métiers de la construction (SMCC) du Canada sont déçus de l’annonce que Teck Resources Ltd. a décidé de retirer sa demande de construction du projet Frontier en Alberta. Malgré l’investissement important de l’entreprise dans ce projet, la combinaison des conditions changeantes du marché, l’incertitude dans l’environnement d’investissement au Canada et les préoccupations en matière de sécurité publique ont malheureusement eu une incidence sur la viabilité du projet.
Le projet Frontier de Teck aurait créé des milliers de bons emplois de construction bien rémunérés pour les Canadiens. Plus de 7000 emplois à temps plein auraient été ouverts aux travailleurs canadiens au cours de sa construction, avec 2 500 emplois conservés pendant les opérations en cours. Pour les jeunes qui commencent une carrière dans les métiers, le Projet Frontière aurait représenté une opportunité fantastique de développer leurs compétences indispensables dans l’industrie. Cela aurait donné un coup de pouce au secteur de la construction au Canada et aux hommes et aux femmes qui y travaillent.
« Les collectivités locales de l’Alberta, y compris les collectivités des Premières nations et métisses, auraient vu de nouvelles opportunités économiques importantes s’ouvrir grâce à l’emploi de la population locale de leurs collectivités », a déclaré Lionel Railton, membre du conseil d’administration des Syndicats des métiers de la construction du Canada. «Cela aurait eu un impact énorme et positif sur l’Alberta à un moment où la province a du mal à trouver un emploi pour sa population et à retrouver la prospérité économique qu’elle avait avant le début de sa récession économique il y a six ans.»
Le projet Frontier avait fait l’objet d’un examen approfondi par les organismes de réglementation fédéraux et provinciaux, les intervenants et les collectivités autochtones. L’entreprise avait conclu des accords avec les 14 communautés autochtones de la zone du projet, qui établissent un cadre de coopération dans des domaines tels que la gérance de l’environnement et les opportunités économiques. De plus, l’entreprise avait réitéré son engagement envers la responsabilité environnementale, dans le but de faire du Frontier Project l’exploitation de sables bitumineux à faible intensité de gaz à effet de serre du pays en utilisant des technologies de pointe et les meilleures pratiques.
Néanmoins, malgré toute la bonne volonté et les efforts déployés par Teck Resources Ltd. pour mettre de l’avant le projet Frontier, le projet s’est finalement heurté à trop d’obstacles pour que l’entreprise le considère viable. Bien qu’il ne soit peut-être pas possible de contrôler toutes les variables économiques impliquées, le gouvernement du Canada peut contrôler et a le devoir de s’assurer que l’environnement d’investissement pour les grands projets est positif.
Le gouvernement fédéral doit manifester clairement et résolument son soutien à notre secteur des ressources naturelles. Nous croyons que le gouvernement fédéral devrait et doit continuer à jouer un rôle dans l’approbation des grands projets, comme celui-ci, et doit montrer aux entreprises et aux travailleurs du secteur des ressources naturelles qu’il les appuie.
Le projet Frontier aurait soutenu les gens de métier et les collectivités non seulement partout en Alberta, mais dans tout le Canada. Des hommes et des femmes hautement qualifiés et qualifiés se sont engagés à construire ces grands projets d’édification de la nation. La décision de mettre de côté le projet Frontier est un énorme revers pour eux et pour tous les Canadiens, en particulier ceux de la province de l’Alberta qui seront dévastés et frustrés par cette annonce. C’est un jour très triste pour le Canada.
