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INVESTIR DANS L'INFRASTRUCTURE DOIT SIGNIFIER INVESTIR DANS LES CANADIENS

L'impact économique du COVID-19 a touché de façon disproportionnée les femmes, les jeunes travailleurs et les Canadiens racialisés. Souvent qualifiée de "crise de la femme", la pandémie a eu des répercussions économiques négatives et inégales. Si on la laisse suivre son cours sans soutien gouvernemental approprié, les conséquences de l'inaction amplifieront l'écart croissant entre les riches et les pauvres au Canada. Si l'objectif est de "faire croître la classe moyenne", comme le suggèrent le premier ministre et son gouvernement, cela nécessitera un effort concerté sur plusieurs fronts : remanier le système d'assurance-emploi, améliorer l'accès aux services de garde d'enfants et mettre l'accent sur les dépenses d'infrastructure.

Depuis la Grande Dépression et l'introduction de la théorie économique keynésienne, les dépenses gouvernementales en matière d'infrastructure ont ouvert la voie à la reprise économique. Le monde a beaucoup changé depuis les années 1930, mais à maintes reprises, face à la récession économique, la théorie keynésienne s'est vérifiée et les dépenses gouvernementales en matière d'infrastructure ont réussi à sortir de la récession non seulement l'économie canadienne, mais aussi les économies du monde entier.

Je ne doute pas que l'augmentation des dépenses d'infrastructure pour les projets prêts à démarrer sera exposée dans le prochain discours du Trône. Compte tenu des avantages économiques connus et des effets multiplicateurs des investissements dans les infrastructures sur la création d'emplois, comment pourrait-il en être autrement ? Mais c'est là que réside le défi.

L'approche consistant à "amorcer la pompe" pour stimuler l'économie est efficace, mais est-elle suffisante pour assurer la reprise que nous souhaitons tous ? Existe-t-il un moyen de tirer parti des dépenses publiques massives en matière d'infrastructures pour créer des avantages économiques plus importants que ceux imaginés par Keynes ? La réponse est oui.

En rendant obligatoires les accords sur les avantages pour la communauté et le développement de la main-d'œuvre dans les contrats d'approvisionnement en infrastructures, davantage de Canadiens - en particulier ceux qui ont été touchés de manière disproportionnée par les retombées économiques de la pandémie - peuvent en bénéficier.

Un récent sondage mené par Earnscliffe Strategy Group auprès des Canadiens sur leur opinion concernant les accords sur les avantages pour la communauté a révélé que 60 % des Canadiens sont favorables aux projets d'infrastructure entrepris au Canada qui comprennent un accord sur les avantages pour la communauté.

Les accords sur les avantages pour les communautés existent sous diverses formes à travers le pays. Au niveau fédéral, dans le cadre du programme Investir dans les infrastructures du Canada, l'Initiative sur les avantages pour la communauté en matière d'emploi a été introduite en 2018 et a été peu utilisée ; des programmes existent également en Colombie-Britannique, en Ontario et à Terre-Neuve. À Terre-Neuve, qui a les plus longs antécédents d'utilisation réussie des accords sur les avantages communautaires/le développement de la main-d'œuvre, ils ont réussi à augmenter le nombre de femmes dans les métiers de la moyenne nationale de trois à quatre pour cent, à 13 à 21 pour cent dans la province, selon le métier. Les ententes sur les avantages communautaires prennent du temps, doivent être bien conçues et nécessitent l'adhésion et la responsabilisation des intervenants. Mais elles fonctionnent.

En incluant de solides plans d'équité en matière d'emploi, des ratios d'apprentissage ciblés et en faisant participer les communautés locales, les dépenses gouvernementales en matière d'infrastructure peuvent faire plus. D'un simple trait de plume dans le discours du Trône, le gouvernement fédéral, avec le soutien du Parlement, peut contribuer à orienter les effets positifs des dépenses d'infrastructure pour aider ceux qui ont été le plus gravement touchés par le ralentissement économique dû au COVID-19. Faire croître la classe moyenne et reconstruire en mieux à ce stade de la pandémie doivent être plus que des slogans partisans, ils peuvent être une réalité qui peut améliorer la vie d'innombrables Canadiens pour les années à venir. C'est une réalité qui peut améliorer la vie d'innombrables Canadiens pour les années à venir. Quelque chose que tous les Canadiens - quelle que soit leur appartenance politique - peuvent soutenir.

À propos de SMCC

Les Syndicats des métiers de la construction du Canada sont une alliance de 14 syndicats internationaux des secteurs de la construction, de l'entretien et de la fabrication qui représentent collectivement plus de 600 000 travailleurs spécialisés au Canada. Chaque année, nos syndicats et nos partenaires entrepreneurs signataires investissent plus de $300 millions d'argent du secteur privé pour financer et exploiter plus de 175 établissements de formation en apprentissage et d'éducation au Canada qui produisent les travailleurs spécialisés les plus sûrs, les mieux formés et les plus productifs au monde. Les syndicats des métiers de la construction du Canada représentent des membres qui travaillent dans plus de 60 métiers et professions différents, et génèrent six pour cent du PIB du Canada. Pour plus d'informations, consulte le site www.buildingtrades.ca.

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